LE TALON D’ARGILE

Inspiré par l’œuvre du sculpteur Auguste Rodin, le spectacle imagine la naissance de *Petit Homme*, modelé dans l’argile par l’artiste. Profitant d’un instant d’absence du créateur, il part explorer l’atelier et entraîne avec lui *Colosse*, compagnon de terre et de force. Une douce complicité s’installe, tandis que tout autour, la matière prend vie : Petits Gros audacieux, Grands Maigres combatifs, Abattis délurés, drapés qui frémissent… et si les sculptures vivaient ?

C’est de cette question qu’est né *Le Talon d’Argile*. Le spectacle explore le lien entre Arts Plastiques et Théâtre, en jouant avec la marionnette comme passerelle entre matière et mouvement. Les inspirations viennent de Rodin, mais aussi de Camille Claudel, Giacometti, Ousmane Sow, dont la présence sensible et profondément humaine nourrit l’imaginaire du spectacle.

Le Musée Rodin

Le Musée Rodin soutient le travail de la compagnie, à la fois sur le plan artistique et scientifique. Un accompagnement précieux qui a permis d’ancrer la création dans une compréhension sensible de l’œuvre du sculpteur.

« Suivant l’exemple de Rodin qui voulait abriter le mouvement dans son œuvre, Gaëlle, avec une profonde conviction et la sincérité de ses mots, fait bouger les sculptures d’un atelier imaginaire pour nous faire voyager dans la mythologie et les émotions qu’elle nous livre. » — *Alexandre François, Service Culturel du Musée Rodin*

Entretien avec le Musée Rodin

Frédérique Leseur, responsable du service culturel du Musée Rodin, revient sur la préparation du spectacle. Gaëlle Boucherit a été accueillie au sein des espaces du musée afin de s’immerger dans l’univers du sculpteur : Hôtel Biron, Meudon, Villa des Brillants.

Elle y a perçu Rodin comme un travailleur infatigable, revenant sans cesse au modelage. Le spectacle se place alors dans l’atelier, là où le secret de la création semble se révéler.

Après la représentation, le public exprime souvent l’envie d’explorer l’œuvre de Rodin davantage : comprendre les gestes, la matière, le mouvement. « En comprenant les gestes de l’artiste, on apprend à l’aimer. » — propos recueillis par Thérèse Bouveret, Paris.